Ecopsychologie et jardins thérapeutiques
Toute la richesse des relations entre humains et nature, entre humains et jardins, entre jardiniers et jardinage, nous conduit à inscrire les jardins thérapeutiques (les recherches comme les pratiques) sous l’égide de l’écopsychologie.
Parce que c’est une discipline, une approche, dont la visée permet de vraiment penser la cohérence, que l’on estime devoir être au coeur de tout jardin thérapeutique, entre le prendre soin des humains (et un prendre soin centrée sur la personne) et le prendre soin des jardins, de la nature (et un prendre soin, inspiré de de la permaculture, qu’on pourrait dire justement centré sur le jardin…).
Parce qu’elle permet de penser le jardin thérapeutique non seulement comme le lieu propice à des formes classiques de thérapie, centrées sur le patient, comme un moyen (outil, médiation) permettant d’accroitre le potentiel thérapeutique de certaines actions (écothérapies), mais également comme l’espace de relations particulières entre les humains et les vivants autres qu’humains. Donc lieu propice également au prendre soin des relations avec la nature (sous forme d’écopratiques par exemple).
Parce que le champ de l’écopsychologie est très vaste, ouvert, riche d’une grande variété de regards et d’approches. Il permet d’éviter ce qui peut arriver aux jardins thérapeutiques (ou aux jardins appelés ainsi) quand ils se retrouvent :
- soit sous l’égide de… rien, autrement dit quand ils sont juste perçus comme un gadget, un “plus” de l’établissement ; ou comme un simple lieu de divertissement et de loisirs.
- soit sous l’égide d’une vision (comment l’appeler ?) purement matérialisto-médicale (expression inélégante mais parlante), qui risque alors de n’en faire qu’un lieu, qu’un outil, utilisé uniquement pour des formes de soins, et passant à côté de toutes les dimensions liées au prendre-soin de soi et aux relations avec la nature et les vivants autres qu’humains.
Plus globalement, placer les jardins thérapeutiques sous l’égide de ce domaine reflète la nécessité qu’ils soient pensés de manière transdisciplinaire, qu’ils profitent des réflexions propres à différentes disciplines (depuis les sciences infirmières jusqu’à la psychologie en passant par la permaculture) sans être restreints par les limites de chacune d’entre elles.
Enfin, parce que le champ de l’écopsychologie permet aussi de rester très attentifs aux dimensions spirituelles, aussi importantes pour les personnes dans leurs relations à la nature que souvent mal considérées, ignorées ou moquées, dans certains milieux.
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Lire aussi :
Ecopsychologie, jardins thérapeutiques et permaculture.
Permaculture et jardins thérapeutiques
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Ecopsychologie et jardins thérapeutiques – img