Des jardins participatifs
Un jardin est d’autant plus vivant et investi qu’il est pensé, imaginé, créer, entretenu par et avec ses usagers. La manière dont les activités sont conduites, les objectifs et les chemins qui y mènent, etc. seront d’autant plus thérapeutiques que les participants pourront en décider, choisir, les modifier, etc.
Bref, c’est bien l’ensemble des tâches et des activités, celles ayant lieu dans le jardin comme celles liées à l’entretien du jardin lui-même, que l’on doit essayer de rendre au maximum participatives, voire autogérées.
On retrouvera donc systématiquement (le souci de) cette dimension fondamentale.
La démarche même de conception du futur jardin thérapeutique sera donc la plus participative possible.
Puis, si elle a ainsi permis de lancer une vraie dynamique, elle ne s’arrêtera pas là et débouchera notamment sur des pratiques participatives de modification et d’entretien du jardin.
Ennui et passivité :
Il est encore fréquent de voir des usagers regarder plusieurs heures par semaine, sans pouvoir sortir, depuis le salon de l’établissement, des professionnels du jardin travailler à grands renforts de machines polluantes (bruits, odeurs, rejets…) pour en général accomplir des travaux :
- que certains habitants du lieu pourraient désirer faire (même plus lentement, même moins efficacement, même avec des outils « archaïques ») ;
- pour lesquels des pratiques alternatives existent (voir Prendre soin du jardin : les pratiques d’entretien (écojardinage) ;
- qui auraient été inutiles si le jardin avait été bien conçu (on pense par exemple à certaines tailles fréquentes de haies composées de végétaux non adaptés à cet usage).
Participatifs
On inclura donc parmi les objectifs d’un jardin thérapeutique :
- qu’il implique le moins d’activités polluantes possible et un minimum de contraintes (sauf celles qui procurent du plaisir à ceux qui aiment ce type de plaisirs) ;
- que les activités nécessaires soient le plus possible réalisables par des usagers. Si ce n’est pas possible, tenter qu’elles le soient alors avec l’aide de (ou par des) personnes avec lesquelles ils sont ou seront en relation (membres de leur famille, élèves d’une école d’horticulture, bénévoles-jardiniers du quartier, etc.).
Sommaire de la sous-rubrique “Grands principes et grandes dimensions” :
- Introduction
- Des jardins supports d’autonomie
- Des jardins de liberté et de sécurité
- Des jardins accessibles (accessibilité)
- Des jardins pour l’intimité et/ou la sociabilité
- Des jardins de bien-être et de confort
- Des jardins supports de sensations
- Des jardins supports de rêverie(s)
- Des jardins supports d’activités
- Des jardins supports de créativité
- Des jardins supports d’échanges
- Des jardins supports de prendre-soin
- Des jardins surprenants et familiers
- Des jardins participatifs
- Des jardins sains et durables
- Des jardins naturels (permaculture, ecojardinage)
Des jardins participatifs – img