Des jardins pour l’intimité et la sociabilité
L’une des dimensions transversales les plus importantes des jardins thérapeutiques : elle nous amène, quelle que soit l’activité, quel que soit le motif qui conduit une personne dans le jardin, à voir si elle préférera le faire avec d’autres ou seule.
Seul…
Pour certaines personnes, la solitude est indispensable pour ressentir, penser, prier, méditer, pleurer… Ou seulement pour éprouver une forme de tranquillité et de sécurité.
Concrètement, la nécessité d’être attentif à ce besoin nous conduira donc à réfléchir d’abord sur l’aménagement du jardin – avons-nous prévu un ou plusieurs endroits où une personne qui veut s’isoler peut le faire ? Où des personnes (couple, amis, famille, etc.) qui veulent s’isoler peuvent le faire ?
Le besoin de solitude s’exprime aussi par le besoin de pratiquer seul certaines activités.
Celles que nous avons prévues (jardinage, par exemple) donnent-elles le choix à la personne de les exercer en groupe ou seule ?
Peut-on mettre en place des dispositifs qui permettent assez aisément les deux dimensions ?
On constate par exemple, dans les lopins individuels (pourtant regroupés) des jardins partagés, que certaines personnes restent assez seules sur leur lopin tandis que d’autres se retrouvent à plusieurs… C’est là une situation quasi parfaite : quand on ne subit pas l’isolement mais qu’on a toujours la liberté d’être seul, quand on ne subit pas la présence des autres, mais qu’on a toujours la liberté de les rejoindre.
Ou avec d’autres…
C’est l’un des objectifs majeurs des jardins thérapeutiques : qu’il soit un lieu de rassemblement – sur une terrasse, autour d’une fontaine, etc. –, qu’il favorise les activités à plusieurs – cas de certains sports, d’une partie du jardinage, de certaines activités artisanales… –, qu’il multiplie les occasions de liens et d’échanges – entre le jardin et son environnement, entre les jardiniers d’ici et d’ailleurs, entre les professionnels et les usagers, entre les usagers eux-mêmes…
Simul et singulis
Etre ensemble et être soi-même. Cette devise ne serait-elle pas aussi l’enjeu que nous pourrions donner aux jardins thérapeutiques ?
Sommaire de la sous-rubrique “Grands principes et grandes dimensions” :
- Introduction
- Des jardins supports d’autonomie
- Des jardins de liberté et de sécurité
- Des jardins accessibles (accessibilité)
- Des jardins pour l’intimité et la sociabilité
- Des jardins de bien-être et de confort
- Des jardins supports de sensations
- Des jardins supports de rêverie(s)
- Des jardins supports d’activités
- Des jardins supports de créativité
- Des jardins supports d’échanges
- Des jardins supports de prendre-soin
- Des jardins surprenants et familiers
- Des jardins participatifs
- Des jardins sains et durables
- Des jardins naturels (permaculture, ecojardinage)