Des jardins sains et durables
Que les jardins soient participatifs n’implique pas qu’ils deviennent automatiquement sains et durables. Pour le dire autrement : que l’entretien du jardin soit réalisé par les usagers eux-mêmes ne garantit pas qu’ils utiliseront des méthodes moins polluantes ou absurdes que de mauvais professionnels.
L’autonomie et le participatif sont des dimensions essentielles : il vaut mieux un jardin « maladroit », imparfait, entretenu bizarrement, mais par ses usagers, qu’un jardin impeccable qui leur soit imposé et étranger !
Des jardins sains
Mais cette autonomie a une limite : celle qui touche à la nature même du jardin thérapeutique, rattaché à un lieu de prendre-soin et accueillant des personnes plus vulnérables que d’autres. Donc, de même qu’on évitera certains végétaux toxiques ou producteurs de pollens particulièrement allergènes, on évitera toute pratique ou tout produit susceptible de provoquer chez les humains ou animaux qui vivent, passent ou travaillent là, une altération de leur équilibre ou de leur état de santé.
(A noter : que les nuisances sonores font bien partie des éléments qui altèrent la santé, le bien-être et la qualité de vie !)
Cela paraît évident sur quelques aspects ou produits (pesticides par exemple) mais implique souvent de forts changements de culture et d’habitudes sur d’autres aspects (voir les pages du site consacrées aux pratiques d’entretien). Mais avec du temps et de la pédagogie, la plupart des personnes s’apercevront par exemple qu’il est plus facile, en pratiquant sans jamais détruire (des sols, des animaux, des végétaux…), à la fois d’entretenir le jardin, de multiplier les occasions de liens et d’expériences fortes entre les usagers et la nature, et d’être en cohérence avec le coeur de ce qui fait la spécificité d’un jardin thérapeutique : prendre soin conjointement des humains, du vivant et de toutes les formes de vie autres qu’humaines qui le composent.
Des jardins durables
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le mot « durable » est très galvaudé. L’objectif, lui, reste pourtant plus nécessaire que jamais : que le jardin thérapeutique, en plus d’être sain et salubre pour ceux qui en profitent maintenant, soit conduit de telle manière qu’il puisse l’être également pour ceux qui en profiteront dans l’avenir. Voire qu’il puisse l’être encore plus : on peut en effet espérer, quand on constate à quel point certains jardins sont actuellement pauvres en diversité (végétale et animale), qu’ils s’enrichissent grâce à nous.
Un espoir tout à fait réaliste quand on favorise certaines pratiques ! Les jardins menés suivant les principes de la permaculture, de l’écojardinage, etc., témoignent de l’heureux phénomène : en quelques années seulement, le nombre d’espèces d’insectes, d’oiseaux, de fleurs, etc., qui le fréquentent ou l’habitent s’accroît considérablement. Offrant une chance à nos petits-enfants d’y voir ce que nos grands-parents y avaient vu…
Voir aussi : Des jardins naturels (permaculture, écojardinage…)
Sommaire de la sous-rubrique “Grands principes et grandes dimensions” :
- Introduction
- Des jardins supports d’autonomie
- Des jardins de liberté et de sécurité
- Des jardins accessibles (accessibilité)
- Des jardins pour l’intimité et/ou la sociabilité
- Des jardins de bien-être et de confort
- Des jardins supports de sensations
- Des jardins supports de rêverie(s)
- Des jardins supports d’activités
- Des jardins supports de créativité
- Des jardins supports d’échanges
- Des jardins supports de prendre-soin
- Des jardins surprenants et familiers
- Des jardins participatifs
- Des jardins sains et durables
- Des jardins naturels (permaculture, ecojardinage)
Des jardins sains et durables – img