Sens (et sensorialité) – recommandations
<Voir aussi : Focus sur le jardin sensoriel>
Rappel : ces recommandations sont des exemples ou illustrations ; ne sont pas des recettes ; ne sont pas exhaustives ; ne sont pas forcément les plus essentielles ; ne sont pas ajustées à la situation particulière qui vous amène ici ; ne remplacent pas celles qui naîtront par travail commun de professionnels et des usagers… Donc : prudence ! |
La question de la sensorialité est présente dans quasiment toutes les dimensions du jardin thérapeutique. Aussi, faire un petit focus sur elle n’a, ici, d’autre but que de nous assurer de la garder toujours au cœur d’un certain nombre de questions, lors de la conception et de l’usage du jardin thérapeutique.
Au sujet des plantations, par exemple : avons-nous suffisamment d’éléments qui nourrissent les différents sens (plantes à sentir, à voir, à toucher, à écouter…) ? Dans nos activités, ateliers, etc., tous les sens sont-ils sollicités, toutes les sensations sont-elles possibles ?
On peut également synthétiser cette dimension de manière globale, en s’appuyant sur une liste ou un tableau, reprenant sens par sens ce que le jardin contient comme éléments particulièrement aptes à nourrir nos sensations dans les différents domaines – plantes, objets, animaux, matières…
Par exemple, qu’y aura-t-il, dans le jardin thérapeutique, à :
Entendre ? Depuis la fontaine jusqu’au carillon à vent en passant par des concerts réguliers, des animaux, etc. Et le silence, peut-on l’entendre parfois, et où ?
Voir ? Des immobiles et des mobiles ; des végétaux, paysages, massifs, etc., très variés ; des fleurs en hiver ; des humains de tout âge et de toute situation ; des choses familières et des choses surprenantes ; du mort et du vivant ; etc. Et des endroits où le regard peut se reposer de toute cette diversité grâce à un tapis plus monotone, de mousse, de sable…
Toucher ? Avec les mains, le visage, les pieds, voire avec des parties du corps plus importantes, selon ce que l’on peut plonger dans le sable, dans l’eau, dans les feuilles…
Sentir ? Les odeurs du jardin : celles des végétaux, évidemment, mais aussi celles des animaux, comme celles des humains, qui ouvrent des palettes de sensations et d’émotions variées…
Goûter ? Pour évoquer seulement ici, en dehors des activités spécifiques, ce goût qui est aussi celui de la liberté et du sauvage, ce goût toujours un peu magique des fruits que l’on peut, comme les libres oiseaux du jardin, aller soi-même, à n’importe quel moment, cueillir et manger sur l’arbre ou l’arbuste.
Sans oublier que la dimension sensorielle ouvre aussi à d’autres sensations, liées à notre corps (sensation autour de l’équilibre, par exemple), liées aux autres personnes présentes, liées à la relation qui se crée avec les éléments naturels, avec les animaux, etc. Et qu’elle peut nous permettre aussi de créer des liens entre sensations sensorielles et sensations mentales, psychiques, spirituelles.
Sens unique ou double sens ?
Il est important aussi de penser les sensations dans les deux sens. Dans un jardin, nous ne sommes pas au cinéma : les oiseaux que nous entendons nous entendent aussi, comme nous observe aussi ce chat que nous observons…
Quant à ce sol, quant à ces feuilles, pour être moins visiblement actifs, ils n’en sont pas moins animés : ils nous touchent quand nous les touchons – et ils peuvent nous toucher trop, ou pas assez !
Beaucoup de chemins (thérapeutiques ou non) peuvent s’ouvrir quand les sens unique deviennent à double sens.
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Sommaire de cette sous-rubrique :
La réalisation – recommandations – Introduction
- Emplacement
- Vue(s) et lumière(s)
- Espaces et ambiances
- Jardin partagé
- Accès et accessibilité
- Sécurité (clôtures et haies)
- Entrées, chemins, circulation…
- Signalisations et repères
- Mobilier
- Un jardin de prendre-soin et de vie
- Architecture, design, etc.
- Plantations
- Animaux
- Les quatre éléments
- Choses et objets
- Sens (et sensorialité)
- Des labels ?