Des scientifiques viennent de (re)découvrir, en analysant les plaques dentaires de plusieurs Hommes de Neandertal, que ces derniers, je cite, “connaissaient bien les plantes médicinales, leurs propriétés anti-inflammatoires et anti-douleur et semblent s’être automédiqués”.
Re-découvrir car des études avaient déjà montré, il y a quelques années, que des plantes comme la Camomille ou l’Achillée millefeuille étaient utilisées par ces cousins de nos ancêtres pour leurs vertus thérapeutiques.
Les analyses menées par les auteurs de la toute dernière étude ont permis de voir par exemple qu’un jeune adulte néandertalien, qui souffrait d’un abcès dentaire et était affecté par un parasite intestinal, mangeait des bourgeons de peuplier (“réputés pour contenir des concentrations élevées d’anti-inflammatoires ou antalgiques, comme notamment la salicine, métabolisée en acide salicylique (aspirine) par notre foie”) et avait ingéré la moisissure Penicillium, qui produit naturellement l’antibiotique appelé pénicilline.
Comme le dit l’un des auteurs de l’étude : “The use of antibiotics would be very surprising, as this is more than 40,000 years before we developed penicillin.”
Les chercheurs semblent fort étonnés par ces découvertes…
Je m’étonne un peu qu’ils s’étonnent. Car est-il vraiment étonnant que nos ancêtres, et leurs cousins néandertaliens, qui vivaient dans et avec la nature, en connaissaient les végétaux et animaux dangereux comme les végétaux et animaux bénéfiques ? Le plus étonnant n’est-il pas plutôt le constat que la très grande majorité d’entre nous, homo sapiens modernicus et citadinus actuels, soudain lâchés dans la nature sans herboristes, serions bien incapables de nous soigner et de nous nourrir ?
Homo sapiens ? On pourrait en douter sérieusement. Mais puisqu’on nous dit que les 50 000 ans qui nous séparent de ces anciens cousins pas sapiens sont 50 000 ans d’é-vo-lu-tion…
On attend avec impatience l’étude qui prouvera (ce qu’on peut déjà affirmer, à savoir) que nos ancêtres cueilleurs savaient d’ailleurs bien mieux ce qu’ils mangeaient quand ils ramassaient et cueillaient sur les arbres et arbustes que nous savons ce que nous mangeons quand nous ramassons sur les rayons de nos supermarchés.
En attendant, une chose est sûre : l’Homme moderne a une fâcheuse tendance à prendre ses ancêtres pour des imbéciles.
En attendant, une chose est sûre : l’Homme moderne a une fâcheuse tendance à prendre ses ancêtres pour des imbéciles…et ne remontons pas aussi loin, il en fait de même avec les tribus primitives actuelles … Une chose est certaine, il faut impérativement que l’Homme retrouve et donne du sens à son mode de consommation. Il y a urgence.
Oui, je crois aussi qu’un certain type “d’Homme occidental moderne” a fâcheusement tendance à se prendre pour le summum de la Création ou l’aboutissement du progrès ! Et non seulement ses ancêtres se soignaient… mais on sait désormais que certains animaux (les fourmis par exemple) entretiennent… des bactéries produisant des antibiotiques qui permettent de soigner des champignons qu’elles cultivent pour se nourrir !